almacellas
Me voilà revenu au
seuil de mon enfance
là-haut, sur
les coteaux
et renaissent en mon cœur
les plages de silence
du village vieillot.
me voilà revenu dans
la rue poussiéreuse
fleurant l'huile
et le thym
et renaissent en mon cœur
les chaleurs merveilleuses
de la ronde des mains.
me voilà revenu !
en pantalon de pane
et chemise sans col.
et renaissent en moi les
ardeurs catalanes
dans un cri de flaviol.
me voilà revenu, enfermé
dans la danse
des amis d'autrefois.
et renaît en mon cœur
l'aigrelette cadence
du tambourin qui
bat.
me voilà revenu !
la sardane m'entraîne
au rythme de mon
sang
et renaît en mon cœur
la chaleureuse haleine
du terroir catalan
me voilà revenu !
ma tranquille insouciance
a quitté son
habit.
et renaît en mon cœur
la brûlante espérance
de mon lointain pays.
michel aurin