Antoine Aurin
(1904 - 2000)


almacellas
 

Me voilà revenu au seuil de mon enfance
  là-haut, sur les coteaux
et renaissent en mon cœur les plages de silence
  du village vieillot.

me voilà revenu dans la rue poussiéreuse
  fleurant l'huile et le thym
et renaissent en mon cœur les chaleurs merveilleuses
  de la ronde des mains.

me voilà revenu ! en pantalon de pane
  et chemise sans col.
et renaissent en moi les ardeurs catalanes
  dans un cri de flaviol.

me voilà revenu, enfermé dans la danse
  des amis d'autrefois.
et renaît en mon cœur l'aigrelette cadence
  du tambourin qui bat.

me voilà revenu ! la sardane m'entraîne
  au rythme de mon sang
et renaît en mon cœur la chaleureuse haleine
  du terroir catalan

me voilà revenu ! ma tranquille insouciance
  a quitté son habit.
et renaît en mon cœur la brûlante espérance
  de mon lointain pays.
 

michel aurin

adeu (Michel)
les grandes portes
poète
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Yvonne

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